Rien à perdre
Le Festival du Film Judiciaire est de retour pour une nouvelle édition riche en films qui traitent avec talent de nombreux sujets d’actualité. Pendant le festival, nous questionnons des problématiques judiciaires ancrées dans notre époque et proposons de nouveau des rencontres avec des professionnels du cinéma et de la justice pour aller plus loin lors de discussions à l’issue des projections.
Nous aborderons des thèmes aussi riches que variés, tels que le placement des enfants avec Petites et Rien à perdre, en avant-première lors de la soirée d’ouverture et en présence de l’équipe (sous réserve), mais aussi les droits des étrangers avec Maîtres, les permissions de sortie de prison avec Temps mort, la formation des forces de police avec La cité de l’ordre (en présence du réalisateur) et enfin le déni de grossesse, avec Toi non plus tu n’as rien vu.
Cette sélection est le fruit du travail du comité de programmation du festival qui a de nouveau effectué un travail formidable de visionnement et de choix des films. Nous espérons que cette nouvelle édition du festival saura vous séduire par la qualité et la diversité des films proposés.
« Chacun sert la justice comme il peut. Il faut accepter que nous soyons différents. Il faut nous aimer, si nous le pouvons.» Albert Camus
⚖ En partenariat avec le Cinéville de Laval, le Trianon du Bourgneuf-la-Forêt, la Ville de Laval, le tribunal judiciaire de Laval, l’Ordre des avocats du Barreau de Laval, le Contrat de ville de Laval Agglo, le Conseil départemental d’accès au droit de la Mayenne, la Faculté de droit – Campus de Laval, l’Education nationale – Mayenne, France-Bleu Mayenne, M’lire Laval. ⚖
RIEN À PERDRE de Delphine Deloget (2023, France, 1h52) – AVANT-PREMIÈRE
Invités : en présence d’Aurélien Cadet, éducateur-chercheur
Sylvie vit à Brest avec ses deux enfants, Sofiane et Jean-Jacques. Une nuit , Sofiane se blesse alors qu’il est seul dans l’appartement. Un signalement est fait et Sofiane est placé en foyer. Armée d’une avocate, Sylvie est confiante, persuadée d’être plus forte que la machine administrative et judiciaire…
Un film âpre sur la détermination d’une mère à lutter contre une forme d’injustice. Virgine Effira y est formidable en mère courage.
PETITES de Julie Lerat-Gersant (2022, France, 1h30)
Invitées : Jessica Rodriguez, cheffe de service du Centre Parental l’Ilot Familles – Groupe VYV3 Pays de la Loire + Camille Henriet, psychologue au Centre Parental l’Ilot Familles – Groupe VYV3 Pays de la Loire
Enceinte à 16 ans, Camille se retrouve placée dans un centre maternel par le juge des enfants. Sevrée d’une mère aimante mais toxique, elle se lie d’amitié avec Alison, jeune mère immature, et se débat contre l’autorité de Nadine, une éducatrice aussi passionnée que désillusionnée.
Un film lumineux, profondément incarné, mettant en valeur les métiers du social, et porté par une jeune actrice talentueuse.
MAÎTRES de Swen de Pauw (2021, France, 1h37) – Documentaire
Invitée : Maître Anne-Sophie Gouedo, avocate
A Strasbourg, un cabinet d’avocates s’est spécialisé en droit des étrangers. Grâce à leur ténacité, leur humour et leur professionnalisme, Christine Mengus et Nohra Boukara tentent de trouver des solutions humaines face à la Justice et parfois l’injustice de certaines situations.
Il ne faut jamais oublier que tout le monde en France a des droits. Il ne faut jamais laisser sur le bord du chemin ceux qui ont le plus besoin de justice. Ce documentaire exemplaire et d’une grande vivacité nous rappelle cela.
LA CITÉ DE L’ORDRE de Antoine Dubos (2021, France, 0h51) – Documentaire
Invité.e.s : Antoine Dubos, réalisateur + Christophe Guérin, directeur départemental adjoint de la sécurité publique de la Mayenne
Sur le site de simulation de l’école de police de Oissel, les élèves gardiens de la paix s’entraînent dans une ville recréée de toutes pièces. Par ses mises en scène de situations de la vie ordinaire, la police y révèle sa vision de l’ordre social.
Une immersion sans artifices qui nous plonge au cœur de la formation de nos forces de police. Le réalisateur, par son approche en cinéma direct, permet de faire comprendre les enjeux d’un tel apprentissage.
TEMPS MORT de Eve Duchemin (2022, Belgique / France, 1h58)
Invité.e.s : Mehdi Kebir, juge à l’application des peines du tribunal judiciaire de Laval
Pour la première fois depuis longtemps, trois détenus se voient accorder une permission d’un week-end. 48h pour atterrir. 48h pour renouer avec leurs proches. 48h pour tenter de rattraper le temps perdu.
Trois destins, trois parcours de vie abîmés par la prison sont réunis dans ce film qui fait la part belle aux émotions et aux errances de chacun de ses personnages.
TOI NON PLUS TU N’AS RIEN VU de Béatrice Pollet (2022, France, 1h33)
Invité.e.s : Me Justine Mahasela, avocate + Margot Grenier, spécialiste du cinéma
Claire et Sophie ont fait leurs études ensemble, elles sont toutes deux avocates. Claire va être accusée de tentative d’homicide sur enfant de moins de 15 ans. Sophie va assurer sa défense. Comment Claire, déjà mère de deux enfants, n’a-t-elle ni vu ni senti qu’elle était à nouveau enceinte ?
La rigueur de cadre fait écho au mutisme de l’héroïne et à l’impuissance de son amie. Un film intense dans ses silences. – Xavier Leherpeur – L’obs.
TARIFS
CINÉVILLE
Tarif adhérents Atmosphères 53, Ciné liberté, – de 14 ans – 5,80€ / Plein tarif – 10,90€
CINÉMA LE TRIANON
Tarif adhérents Atmosphères 53 et – de 14 ans – 4€
Plein tarif – 5€
Le Festival du Film Judiciaire de Laval est aussi l’occasion pour les plus jeunes d’aborder des questions de justice, de citoyenneté et de cinéma.
Au programme :
JEUDI 16.11 à 8h45 – Dalva de Emmanuelle Nicot
JEUDI 16.11 à 8h45 – L’Enfance nue de Maurice Pialat
JEUDI 16.11 à 13h45 – La Nuit du 12 de Dominik Moll
VENDREDI 17.11 à 8h45 – Je verrai toujours vos visages de Jeanne Herry
VENDREDI 17.11 à 13h45 – La cité de l’ordre de Antoine Dubos
Chacune des séances scolaires sera accompagnée par un.e/des professionnel.le(s) et le tarif s’élève à 4€/élève (gratuit pour les accompagnant.e.s). L’intégralité des séances scolaires qui seront proposées dans ce contexte pourront, si vous le souhaitez, être prises en charge par le Pass Culture.