Mon gâteau préféré
De Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha / 2025 / Iran, France, Suède, Allemagne / 1h36Comédie dramatique Drame Romance
Mahin a 70 ans et vit seule à Téhéran. Bravant tous les interdits, elle décide de réveiller sa vie amoureuse et provoque une rencontre avec Faramarz, chauffeur de taxi. Leur soirée sera inoubliable.
Mon gâteau préféré, c’est l’histoire d’une femme comme les autres. Mon gâteau préféré, c’est le quotidien de Mahin, soixante-dix ans, veuve, infirmière retraitée, éloignée de sa famille qui vit à l’étranger. Mahin, celle qui reflète et dépeint à elle seule les conditions de vie des femmes sous la dictature iranienne. Mahin, celle qui représente ces femmes recluses, surveillées, privées de visa, de liberté. Ces femmes qui souffrent, qui ont peur. Ces femmes courageuses et honorables qui bravent les interdictions que le régime entend faire respecter. Ces femmes courageuses et honorables qui se battent pour leur émancipation, pour leurs droits. Ces femmes qui se battent pour leur liberté d’être, de devenir, de pensées, de s’exprimer, d’aimer…
Mon gâteau préféré, c’est le temps d’une journée. Une journée qui ressemble à tant d’autres. Une journée et son cœur lourd à la recherche sa petite étincelle. Puis Mon gâteau préféré, c’est celui provoque le destin. Le destin qui le temps d’une soirée suspend le temps. Un instant de sourire, de confiance, de complicité d’humour et de pudeur qui réunit deux âmes délaissées : Mahin et Faramarz. Deux êtres qui s’offrent mutuellement le geste d’amour et d’humanité qui leur sont interdits. Deux êtres qui s’aiment et se désirent.
Mon gâteau préféré, c’est une histoire qui aurait dû être d’une immense douceur. Qui aurait dû redonner du baume au cœur. Dont toute cette tendresse qui se noue entre ces deux êtres qui se sont heurtés, confrontés aurait dû nous toucher au plus au cœur. Mais c’est une histoire qui nous brise le cœur. Parce que ces deux êtres auxquels on s’attache, on a peur pour ceux. Parce que l’on sait que ce moment de tout ce qu’il y a de plus naturel est condamné par le régime Iranien.
Mon gâteau préféré, c’est un gâteau cuit dans le secret, dont les autorités ne veulent pas sentir le parfum, mais qui à Mahin et Faramarz, et à nous spectateur, nous parvient d’autant plus fort. – Camille, bénévole d’Atmosphères 53.
